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La République de Joseph Chinard, 1794

 La Marianne de Chinard



Joseph Chinard (Lyon, 1756- Lyon, 1813) Terre cuite 35 cm.  Musée du Louvre 


Joseph Chinard à sculpté l'une des premières représentations de "La République". Réalisée en 1794, elle est représentée assise vêtue à l'antique, jeune et coiffée d'un bonnet phrygien avec une abondante chevelure bouclée. La République trône entre les tables des Droits de l'Homme et celle des Lois. Le revers est ornée d'une guirlande de chêne et d'une massue : la force ; un faisceau et un serpent qui se mord la queue : l’éternité ; le mot Liberté.

Joseph Chinard répond, avec cette allégorie de la République réalise une esquisse d'une d’une grande finesse d’exécution provenant du fond d’atelier de l’artiste, la terre cuite a été conçue à Lyon, ville natale du sculpteur. Comme le souligne la notice du Musée du Louvre, cette esquisse répondait peut-être à un projet pour un monument éphémère destiné à une place publique ou à une fête révolutionnaire, Chinard avait déjà réalisé une statue colossale de la Liberté pour la fête de la Fédération en 1790. 

Le Musée du Louvre a édité des reproductions de cette Marianne en plâtre et résine.


                                                                              Joseph Chinard en 1801

Le sculpteur Joseph Chinard né en à Lyon où il est mort le En 1770, Chinard intègre l'école de dessin de la ville de Lyon, dirigée par Donat Nonnotte, puis l’atelier de sculpture de Blaise Barthélémy. Entre 1780 et 1781, il réalise plusieurs commande pour l'Eglise et ses diverses réalisations le font connaître dans le monde de l'art et lui permettent de financer le premier de ses trois voyages à Rome, où il perfectionnera sa technique au contact des sculptures antiques. Durant la Révolution de 1789, il a conscience que les artistes ont un rôle à jouer pour diffuser les idées nouvelles. En 1792, Chinard réalise à ses frais un groupe composé d'une statue colossale La Liberté et l’Égalité pour remplacer la statue de Louis XIV du fronton de l'Hôtel de Ville de Lyon. Cette œuvre sera détruite sous l'Empire en 1810En 1800, de retour de son troisième et dernier voyage romain, il est accueilli à l'Académie de Lyon, ville qu'il ne quittera plus. Il y avait été nommé en 1807, par décret impérial, professeur de sculpture à l’École spéciale de dessin . En 1808, il reçoit la grande médaille d’or du  Salon de Paris et en  il est nommé membre de la Société littéraire de Lyon.. Devenu célèbre, il vit confortablement ses dernières années et reçoit des sollicitations de riches commanditaires. Les périodes du Consulat et du Directoire s’avèrent très propices pour ses commandes, il expose aux Salons parisiens de 1798 à 1812. Les faveurs de Napoléon entraîne une hausse des commandes : portraits de la famille Bonaparte, participation aux décors de l’arc de triomphe du Carrousel à Paris (1812), et à celui de Bordeaux. Il décède en 1813 à 57 ans.